Couturelle 17.06.1720 – Arras (paroisse Saint-Nicolas-en-l’Âtre) 03.01.1781. Chevalier, seigneur de Couturelle, Warlincourt et autres lieux, officier d’infanterie.
Élu en 1746 pour succéder à l’avocat Jérôme-Louis-Joseph Desmaretz sur l’ancien 29e fauteuil, il est remplacé en 1764 par le chanoine Bernard-Xavier de Gaston.
Il est issu du mariage en secondes noces, le 7 janvier 1717, de son père, Gérard Joseph Boudart, chevalier et seigneur de Couturelle, député de la noblesse aux États d’Artois, avec Marie Marguerite Anne Brigitte Desmarest. Son père, résidant de la paroisse Sainte-Croix d’Arras, fait construire en 1702 le château de Couturelle.
Lui-même serait né à Couturelle le 17 juin 1720.
Après le décès de son père en 1726 et de sa mère en 1742, il embrasse la carrière des armes, comme son frère aîné Charles Joseph François, et après lui, son frère cadet Charles François Joseph Valentin. Il participe avec son régiment de Rohan-Rochefort, à la guerre de Succession d’Autriche où il se distingue au cours de plusieurs combats : batailles de Tournai (4 juin 1745), Rocourt (11 octobre 1746), Lauffeld (juillet 1747), siège de Berg-op-Zoom (septembre 1747) où il commande sous les ordres du colonel le jour de l'assaut de la ville et s'empare avec son régiment de la porte par où l'ennemi se retire.
Entre les épisodes flamands de cette guerre, il revient à Arras où il est élu à l’Académie en 1746.
En 1753, alors qu’il est major du régiment de Rohan-Rochefort, il épouse à Arras Marie Anne de Duglas, fille du comte Charles d’Archambaud de Duglas et de dame Marguerite Françoise Le Carlier, et sœur de l'ancien colonel du régiment du Languedoc, brigadier du roi, dans le régiment duquel il aurait servi avant de passer à celui de Rohan-Rochefort.
Au début de la guerre de Sept-Ans entre la France et l’Angleterre, il commande en qualité d'aide-major, chargé du détail de l'armée, à l'attaque du fort Saint-Philippe à Minorque (1756). Cela lui vaut une pension.
Il quitte l’Académie d’Arras en 1764.
Au décès de son épouse en 1775, il est comte de Couturelle, chambellan de l’Électeur et comte palatin Charles Théodore de Bavière, et chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis.
Le 6 septembre 1779, il épouse en secondes noces à Ypres, Louise Joséphine Bonaert (Ypres 13.09.1745- Arras 14.01.1823) le 6 septembre 1779.
Il décède à Arras, paroisse Saint-Nicolas-en-l’Âtre, le 3 janvier 1781.
Sa fille, Louise Charlotte Pierre Boudart de Couturelle, née quelques jours plus tôt, le 29 décembre 1780, est ondoyée le 31 décembre. Son baptême, reporté, a été célébré en grande pompe en l’église de Saint-Nicolas-en-l’Âtre, le 7 avril 1781. Elle avait pour parrain l’Électeur palatin de Bavière, Charles Théodore de Soulzbach, représenté par le baron François de Diesbach, lieutenant général et colonel du régiment suisse qui portait son nom, et pour marraine, l’Électrice de Bavière, Marie Élisabeth Aloïse de Soulzbach, représentée par Anne Pierre de Blondel, épouse de Charles François Valentin Boudart, chevalier de Mingoval, frère cadet de feu son père.
Membre de l’Académie de Mannheim, de celles de Béziers, Nîmes et Milan.
Sources
État civil : actes relatifs à l’académicien Charles Joseph François Boudart de Couturelle : mariage avec sa première épouse Marie Anne de Duglas, AD 62, 5 MIR 041/8, p. 334/1347 ; décès, AD 62, Arras (paroisse Saint-Nicolas en l’Âtre), 5 MIR 041/26, p. 489/1409.
Actes relatifs à ses proches : mariage de son père et de sa mère, AD 62, Arras (paroisse St Etienne), 5 MIR 041/16, p. 392/1382 ; naissance de sa première épouse Marie Anne de Duglas AD 62, Arras-St Jean-en-Ronville, 5 MIR 041/7 p. 1139/1370) ; décès de sa première épouse, Marie Anne Duglas, AD 62, Arras-Saint-Jean-en-Ronville, 5 MIR 041/8, p. 690/1347 ; naissance et baptême de sa fille, AD 62, (paroisse Saint-Nicolas en l’Âtre), 5 MIR 041/26, p. 499/1409 ; décès de sa seconde épouse, Louise Bonaert, AD 62, 5 MIR 041/53, p. 1198/1465
POPLIMONT Charles, La Belgique héraldique, tome II, 1864, p. 63-64.
DIERS Jean-Pierre, « Étude sociologique de l’académie d’Arras des origines à nos jours (1737-2006) », 2007, Mémoires de l’Académie d’Arras, 6e série [1991-2006], 2007, p. 15.
Michel Beirnaert